Ecotourisme Cuba
Péninsule de Zapata

Péninsule de Zapata

Cuba

Plus grande île des Caraïbes, Cuba compte 11,2 millions d’habitants, dont 76,9 % vit en milieu urbain et 19,4 % est âgée de plus de 60 ans. Selon l’Indice de Développement Humain (IDH) des Nations Unies, l’île est classée 67ème sur 188 pays. Fortement impacté par un embargo économique, le pays doit relever de nombreux défis dans un contexte économique et politique complexe. L’île cherche aujourd’hui à s’ouvrir plus classiquement aux investisseurs étrangers (IDE) pour assurer sa sécurité alimentaire, répondre à la demande croissante en énergie tout en s’orientant vers les énergies vertes.

Péninsule de Zapata

La péninsule de Zapata, d’une superficie de 4 520 km2, est la plus grande zone humide de l’espace Caraïbe. Ces terres plates, situées au niveau de la mer, sont régulièrement inondées, d’où leur nom de « ciénaga » (marécage). La Ciénaga de Zapata détient la plus grande superficie de marais à Cuba et possède l’un des plus grands réservoirs d’eau douce du pays et des Caraïbes. Il s’agit d’un écosystème fragile composé de forêts, de mangroves, de barrières de corail et de récifs profonds. La Péninsule de Zapata abrite de grandes concentrations d’oiseaux (dont 18 des 22 oiseaux endémiques cubains, oiseaux migrateurs…), une grande diversité de formations végétales et de faune, ainsi que la présence de 26 espèces endémiques locales importantes pour la conservation du patrimoine génétique du biote cubain et caribéen. Ces caractéristiques lui ont valu d’être reconnu comme Parc National, Site Ramsar et Réserve de Biosphère par l’UNESCO.

Contexte économique et social

Depuis le début des années 1990, le secteur touristique s’est imposé comme la première source de devises de l’économie cubaine et l’un de ses principaux moteurs de croissance. Les activités économiques sur le territoire de Zapata sont la sylviculture, les activités forestières, l’apiculture, la production d’aliments agricoles et le tourisme (fortement impacté depuis la crise de la COVID19). En 2010, il existait à Zapata seulement 10 maisons d’hôtes, aujourd’hui on en compte 335 avec plus de 740 chambres à louer pour les touristes. L’afflux croissant de touristes a engendré des inégalités entre les municipalités côtières et rurales. Le développement des activités touristiques a engendré un impact négatif sur la biodiversité par l’utilisation non durable des ressources.

La région de Zapata

La région de Zapata est un des systèmes de marais les plus grands du monde. Elle revêt une grande importance internationale de par la complexité de son paysage, sa diversité biologique et son endémisme. Elle présente un haut degré de conservation de ses écosystèmes.

Zone humide 500 000 ha (5000 km ²), Site RAMSAR. Réserve de la BIOSPHERE

Le relief est plat et la nappe phréatique très proche de la surface, elle est donc facilement inondable. Au nord, une forêt marécageuse prédomine, puis la plaine s’abaisse et la végétation herbacée prédomine, interrompue au centre par une zone plus élevée caractérisée par un développement extensif de karst nu et une forêt de semi-caduques adaptés aux sols très pauvres. Plus au sud-ouest, le marais se poursuit par une plus grande influence de la mer avec des terres marécageuses très basses qui restent partiellement inondées et où forêts mangroves se développent. La structure des failles profondes a conditionné l’existence de deux blocs bien définis des deux côtés de la Baie des Cochons. La partie orientale de la Baie des Cochons est constituée de centaines de grandes et petites dépressions karstiques aux parois abruptes. Elles sont inondées de façon permanente et pratiquement alignées, avec des gouffres allant de 10 à 86 m, appelés cenotes.

La flore

L’eau, en tant que principal facteur écologique, détermine la répartition et le développement de la végétation.
Variété de types de végétation :

  • végétation aquatique (d’eau douce et d’eau salée)
  • végétation temporairement inondée : mangroves, végétation de lagons intermittents, forêts marécageuses, semi-caduques avec une humidité fluctuante, végétation de sel
  • végétation forestière non inondée
  • végétation xérophytique, typique des régions semi-désertiques.

La flore est représentée par environ 1000 espèces, dont 15 sont considérées comme rares ou en voie de disparition, 130 sont endémiques à Cuba et 5 sont endémiques locales.

Espèces rares ou en voie de disparition sur 1000
0
Espèces endémiques à Cuba
0
Espèces endémiques locales
0

La faune